- hagiographe
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• 1455; bas lat. hagiographa, du gr. hagios « sacré » et graphein « écrire »1 ♦ Vx Livres hagiographes : livres de la Bible qui ne sont pas inclus dans la Loi et les Prophètes. — N. m. Écrivain sacré, auteur d'un de ces livres.2 ♦ N. Mod. Auteur qui traite de la vie et des actions des saints.♢ Par ext. Biographe qui embellit systématiquement la vie de son héros.hagiographen. Didac. Auteur d'une hagiographie.⇒HAGIOGRAPHE, adj. et subst. masc.I. — Emploi adj. et subst. masc., LITTÉR. BIBLIQUE♦ (Livres) hagiographes. Livres de l'Ancien Testament autres que ceux écrits par Moïse et les Prophètes (cf. BOUILLET 1859, DHEILLY 1964). La nouvelle germination prophétique qui eut lieu sous forme apocalyptique, à partir des Macchabées, resta dans les Ketoubim ou Hagiographes (RENAN, Hist. peuple Isr., t. 4, 1892, p. 145).♦ (Écrivains) hagiographes. Auteurs des Livres hagiographes. On admet aujourd'hui (...) qu'il y a eu contact (...) de la sagesse biblique de certains hagiographes avec la sagesse de Mizraim (WEIL, Judaïsme, 1931, p. 152).II. — Emploi subst. masc. Auteur qui traite de la vie et des actions des saints. Les Bollandistes sont des hagiographes célèbres (Ac.) :• Nous traitons avec raison de barbares les hagiographes du XVIIe siècle, qui, en écrivant la Vie des Saints, admettaient certains miracles et en rejetaient d'autres comme trop excentriques...RENAN, Avenir sc., 1890, p. 50.— P. ext. Biographe qui embellit excessivement son héros, son sujet. Dans le même sens un des hagiographes du grand romancier [Proust] veut qu'il ait peint l'amour, la jalousie, hors de toute vue abstraite, mais selon la méthode spinoziste (BENDA, Fr. byz., 1945, p. 66).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin XVe s. subst. masc. agyographes « livres saints, Saintes Écritures » (Hist. s. et prof., Ars. 5079, f° 480 ds GDF.); 2. début XVIe s. subst. masc. agiographes « auteurs qui racontent la vie des saints » (FOSSETIER, Cron. Marg., ms Bruxelles 10510, f° 102 v° ds GDF. Compl.). 1 empr. au b. lat. hagiographa neutre plur. « les Livres hagiographes de la Bible », composé du gr.
« saint, sacré » et
« ce qui est écrit, spéc. au plur. : les livres saints, les saintes écritures »; 2 composé de hagio-, gr.
et de l'élém. formant -graphe. Fréq. abs. littér. : 15.
hagiographe [aʒjɔgʀaf] adj. et n.ÉTYM. Fin XVe, agyographe; bas lat. hagiographa, du grec hagios « saint, sacré », et graphein « écrire ». → -graphe.❖1 (1704, Trévoux). Vx (adj.). || Livres hagiographes, se disait des livres de la troisième partie de l'Ancien Testament qui ne sont pas inclus dans la Loi et les Prophètes (on dit aujourd'hui hagiographa). — N. m. (1787, Féraud). Écrivain sacré, auteur d'un des livres hagiographes.2 (1752, Trévoux). Mod. (n.). Auteur qui traite de la vie et des actions des saints. || Légendes naïves recueillies par les anciens hagiographes.1 Les plus célèbres hagiographes sont les jésuites d'Anvers, que nous appelons communément en France Bollandistes, du nom du P. Bollandus, qui a le premier travaillé à l'ouvrage des Acta Sanctorum.Dict. de Trévoux, art. Hagiographe.2 Il y a toujours de pieux hagiographes pour nous persuader que les saints n'ont jamais fait de bêtises, étant gamins.Daniel-Rops, Ce qui meurt…, VI, p. 215.3 Balzac a lui-même beaucoup prêté à ce dénigrement, dont un hagiographe seul se refuserait à voir les raisons évidentes, et qu'un biographe sincère comme Zweig ne peut absolument pas dissimuler.Émile Henriot, les Romantiques, p. 353.❖DÉR. Hagiographie.
Encyclopédie Universelle. 2012.